lundi 15 juillet 2013

De Sucre à Cuzco

Sucre
Sucre, la ville aux quatre noms : « Villa de la plata » en raison des mines d'argent toutes proches, « Charcas » du nom des Indiens autochtones de la région andine et enfin « la ville blanche » de part la couleur de ses bâtiments.
Les rues sont pleines de bâtiments coloniaux, à L'architecture baroque et renaissance. C'est un lieu où jadis les colons se sont établis, fuyant Potosi au climat trop rude. 


La capitale constitutionnelle de la Bolivie est à 2780 mètres d'altitude et nous sommes ravis de retrouver une température plus douce. On s'installe dans une charmante auberge tenue par un couple franco suisse où il fait bon vivre. On s'est tout de suite senti bien dans cette ville fortement européanisée. Ici les boliviennes en jeans côtoient les boliviennes en jupes plissées traditionnelles, tablier, chapeau haut de forme, double tresses dans le dos sans oublier le baluchon en tissu multicolore porté sur les épaules.
On a poussé notre séjour jusqu'à dix jours. L'envie de se sédentariser commence à se faire sentir !


C'est aussi ici que nous avons pris des cours d'espagnol dans une des nombreuses écoles privées de la ville. 20h de cours particulier répartis en cinq matinées. C'est plutôt agréable de retrouver un rythme « contraint » et de remettre les méninges au travail. Véronica, notre professeur, prend sa tache très au sérieux. Quand elle ne nous donne pas des devoirs à la maison, elle ne manque pas de nous faire la morale car nous n'avons pas assez pratiqué. Bref, on a terminé cette session avec de bonnes bases pour converser en voyage mais on est toujours pas bilingue évidemment. Le mélange des langues dans notre tête sème parfois la confusion, surtout quand on commence à parler anglais avec l'accent espagnol en étant sûr que notre interlocuteur nous comprend...

Sucre a un très beau marché couvert, où fruits et légumes s'entassent à coté des viandes et poissons. Au rez de chaussé c'est la section des jus et salades de fruits où les vendeuses derrière leur gargotes empilent yaourt, fruits, glaces et céréales dans une coupe, le tout pour 8 bolivianos ( environs 1 euro). Elles sont voisines des vendeuses de patates qui sont assises au milieu de sac énormes remplis de tubercules de toutes les variétés.



La ville s'organise au autour de la « plaza 25 de mayo » où les habitants se baladent ou mangent une glace sur un banc. Les cireurs de chaussures, souvent des enfants, font le tour de la place en proposant leurs services.
La ville est dominée par deux montagnettes : « Sica Sica » et « Churuquella » où des eucalyptus importés d'Australie ont été implantés. Au pied de ces deux « cerro », se trouve l'église de la Recoleta. Nous allons donc voir la vue depuis le haut.

Le dimanche nous partons au fameux marché de Tarabucco, petite ville à 65 km au sud-est de Sucre.
Chaque dimanche, les paysans ou artisans de la vallée viennent vendre des tissus traditionnels, tout un tas d'article en alpaga ; fruits, légumes, feuilles de coca et bien d'autres choses. Les Aymaras portent des tenues traditionnelles que nous n'avions encore jamais vu.


Marie étant un peu malade, je pars à la journée faire une ballade du coté de la Cordillera de los Frailes et le cratère de Maragua. Même si la ville est bien agréable, c'est aussi bon de la quitter un peu et de rencontrer les villageois de la vallée.


La Paz : capitale la plus haute du monde
Après une nuit de bus nous atterrissons à La Paz, la grosse ville en pente qui grouille. 

Enfin, on a faillit pas arriver ensemble...en effet le bus s’arrête en banlieue de la Paz et plusieurs passagers descendent. Olivier profite de la pause pour partir chercher des toilettes, mais ne prévient pas le conducteur...une fois les valises débarquées, le conducteur est prêt à repartir et malgré mes tentatives d'explication et mes supplications met le moteur en marche et commence à rouler … Olivier surgit de l'angle de la rue en courant et monte dans le bus qui roule déjà. Autant vous dire qu'il nous a pas trop plu ce conducteur, avec sa bouche pleine de coca !

La Paz s'étale tout en hauteur, sur 1000 m de dénivelé. Les symptômes de l'altitude ne tardent pas à arriver, bien plus intenses que lors de notre passage sur l'altiplano ou à Potosi. On manque d'air, on peine à monter les escaliers jusqu'à notre chambre, sans appétit et globalement fatigués. Une mauvaise pizza au chorizo nous mettra définitivement à plat et annulera nos projets de randonnées. Première fois malade après 8 mois...c'est pas trop mal !
Avant la vieille pizza on a quand même fait une belle balade jusqu'à la « Muela del diablo », la molaire du diable, une formation en forme de dent donc, qui surplombe La Paz. L'occasion d'avoir une vue panoramique sur la ville et de se balader dans des petits villages authentiques. 


On traîne encore une journée à La Paz pour se remettre et on se perd dans ses marchés faramineux et sans fin. On a commencé par une petite rue à coté de notre hôtel, section des fruits et légumes...qui s'est prolongée sur plusieurs centaines de mètres...on est monté un peu plus jusqu'à la section hifi et puis la vaisselle....un peu plus haut encore ce sont les vêtements...ah ! Tient un stand de saucisses ! On achète toute une panoplie de cuillère en bois à une mamie assise par terre et on s'enfonce encore plus loin dans les marchés jusqu'à se dire, « mais on est où là en fait ? ». 


Dans les rues de La Paz, on retrouve par hasard Benjamin, Éléonore et leur petite Noémie, 4 ans, que nous avions rencontré à La Serena au Chili. On est content de voir des têtes connues et on passe une agréable soirée tous les 5. Ils nous donnent des infos sur le Pérou, d'où ils viennent et on les brief sur la Bolivie.

Copacabana
Après trois jours à La Paz, il est tant de lever le camp. Notre visa bolivien d'un mois arrive bientôt à échéance. Après 3 heures et 155km de bus, nous arrivons dans la ville tranquille de Copacabana, en bordure du Lac Titicaca. Le Pérou et la Bolivie se partagent ce lac immense (plus de 8400m2), aux allures de mer. Il s'agit du plus haut lac navigable au monde, on est à 3800m.
Copacabana est installée dans une baie et surplombée par deux collines : au nord el Calvario et au sud, la colline Seroka. 

Nous grimpons sur le calvaire pour avoir une vue d'ensemble sur la ville et à la tombée du soleil, la ballade vaut bien le détour. Le chemin est ponctué de douze croix où les pèlerins marquent la pause. Le tout symbolise le chemin de croix du Christ.

Nous partons le lendemain de notre arrivée sur l'Isla del Sol, une des îles du lac Titicaca. À l'époque des Incas, l'île était un sanctuaire. Il s'y trouvait un temple avec des vierges dédiées au dieu soleil où Inti. C'est ici que, selon la tradition orale, le dieu soleil s'est réfugié lors du Chamaj Pacha, le temps du déluge et de l'obscurité. Ses enfants, Manko Kapak et Mama Oklo, commencèrent leur périple qui les amena plus tard à fonder cuzco.



L'île est habitée par des indiens d'origine Quechua ou Aymara et vivent de l’agriculture et de l'élevage (un peu du tourisme aussi!).

Le bateau nous dépose au nord de l'île et après la visite des sites archéologiques inca du nord, nous empruntons le chemin de randonnée, le chemin des incas, qui traverse l'île jusqu'au sud, où nous avons repris le bateau.

De retour à Copacabana, nous retrouvons Aline et Georges, un couple de retraités qui voyagent en camping car depuis un an en Amérique du Sud. Nous les avions rencontré la première fois à Potosi, lors de la visite du Couvent Santa Théresa, sans vraiment avoir eu le temps de se parler.
Et...alors que nous étions sur le port en train de boire un jus de banane et d'observer ce camping car immatriculé en France, en se demandant qui pouvaient bien être les occupants...Aline et Georges ont surgit ! On leur a donc fait de grands signes et ils nous ont invité à boire l'apéro le lendemain soir au camping car. 
 

Après avoir passé la frontière entre la Bolivie et le Pérou sans problème nous sommes maintenant à Cuzco depuis dix jours.

vendredi 21 juin 2013

De San Pedro d'Atacama à Sucre

San Pedro d'Atacama (Chili)
L'arrivée au matin à San Pedro d'Atacama était impressionnante.
Le village est au milieu du désert, à coté de la cordillère des Andes et à quelques kilomètres de la frontière Bolivienne. Celle ci passe au pied du très beau volcan du Licancabur, un cône parfait, qui signifie en Inca «le volcan du peuple». Il fait une chaleur étouffante en journée et un froid vif la nuit. Les maisons en adobe et les rues en terre battue nous donnent l'impression d'avoir changé de pays. 
Rue de l hôtel et volcan Licancabur

Le désert d'Atacama et l'un des plus aride au monde, il s'étale sur 320000 ha et est en moyenne à 2300m d'altitude.
Nous sommes restés quelques jours à San Pedro pour visiter les sites autour du village.
Nous posons nos sacs dans le petit hôtel familial « Laskar », nom d'un volcan situé tout proche et en éruption permanente.
Première journée sur le Salar d'Atacama et la Llaguna de Chaxa. Un des sept secteurs de la « Reserva Nacional Los Flamencos ». On observe pour la première fois les flamants et nous sommes gâtés puisqu'ici trois espèces se balladent : le Flamant de James, du Chili et le flamant Andin.

Observer se déplacer doucement les flamants sur les fonds rouges de la lagune, avec en arrière plan la blancheur du Salar et la cordillère des Andes enneigée était vraiment chouette.

Nous poursuivons sur la Laguna Miscanti, qui nous élève à 4350m d'altitude. Au bord de l'eau on observe nos premières Vicunas (Vigogne), espèce de Lama et le plus petit de la famille des camélidés. Il vit à l’état sauvage contrairement au Lama et à l'Alpaga. Sa laine est de première qualité.

Sur la route on s’arrête dans de charmants petits villages où certaines maisons sont construites en pierre blanche volcanique et découvrons dans l'église de San Lucas la charpente ainsi qu'un escalier en bois de cactus.

Le lendemain, levé à 4h pour les Geysers du Tatio (troisième plus grand cratère du monde) à 4320m d'altitude, de manière à arriver très tôt sur le site, au moment ou l'amplitude thermique est la plus grande. Il faisait moins 10°. Certains geysers sont montés à plus de 3 mètres.

Le soir, un Barbecue s'organise à l'hôtel, une vraie institution au Chili, toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver autour du feu. Saucisses, poulet, pièces de bœuf et salade.
Nous partons aussi en bicyclette pour la journée. On commence notre tour dans "Devil Canyon" et ses formations rocheuses de couleur rouge, travaillées par l'érosion. A la sortie du canyon on découvre une petite chapelle, blanchie à la chaux, posée au milieu de ce désert humain. 

Le soir nous nous dirigeons, toujours en vélo, vers le site de la « Vallée de la Luna » où les touristes affluent pour le coucher de soleil. Un site assez exceptionnel et grandiose, toujours dans les tons ocre et rouge. Dunes de sables et roches sculptées par l'érosion.


La remontée du Chili se termine donc à San Pedro d'Atacama. Nous sommes à quelques pas de la frontière Bolivienne et du site réputé du Salar d'Uyuni et du Sud Lipez au Sud de la Bolivie. La cordillère des Andes nous sépare. Ces deux sites se visitent facilement en excursion 4X4. Nous partons donc de San Pedro pour 3 jours et les conducteurs nous déposerons dans la ville d'Uyuni à l'issue du trip. Dans la nuit avant le départ, le tonnerre gronde et il pleut sur San Pedro. On nous a pourtant rabâché durant les quatre derniers jours qu'il ne pleut que quelques millimètres par an dans cette région. Réveil en sursaut pour ramasser les chaussures qui sont censées sécher dehors et on se rendort en espérant que le temps s'améliore. Au matin, la neige a plâtré les sommets et la frontière chilio-bolivienne est … fermée !!!

les organisateurs du tour sont donc obligés de trouver une solution alternative à l'annulation pure et simple du départ. Ils proposent de passer la frontière plus au nord, au niveau d'Ollague et de redescendre ensuite vers le Sud Lipez pour rejoindre le premier refuge, une fois du côté bolivien. Cela supprime donc la visite de certains lieux situés juste après la frontière. L'ensemble du groupe se décide à partir car les perspectives de réouverture dans les jours à venir ne sont vraiment pas certaines.

Le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni (Bolivie)
La première journée a donc été très roulante...on a enchaîné une belle douzaine d'heures de route (dont dix sur piste) pour rejoindre le refuge d'altitude à 4300 m en plein milieu du Sud Lipez.
Les beaux paysages de l'Altiplano enneigé sont quand même là pour nous divertir !


Le Sud Lipez est une région des hauts plateaux (moyenne d'altitude à 4000m) au sud du Salar d'Uyuni. Région quasi désertique où la tectonique est active : volcans encore en activité, geysers, sources géothermiques...
Le groupe et réparti en trois véhicules 4X4. Nous faisons connaissance avec notre conducteur-guide, Walter, et nos compagnons de 4X4, une allemande et un couple de brésilien d'origine japonaise.
On se réveille le lendemain, proches de la Laguna Colorada, aux teintes rose et rouge. On retrouve les variétés de flamants rose qui fouillent le sol de l'eau à la recherche de crustacés. Le froid est très vif et nous empilons toutes les couches chaudes de notre sac de voyage.

Cette deuxième journée nous fait remonter le Sud Lipez vers le nord en traversant des déserts et des lagunes, sur fond de cordillère (volcans) enneigée. On vous laisse regarder les photos qui parlent d'elles mêmes...
Le dernier jour est consacré à la visite du Salar d'Uyuni. le plus grand désert de sel du monde, environ 10 000km2. C'est aussi la plus grande réserve de lithium exploitable au monde. Vestige d'un lac d'eau de mer, le lac Minchin, asséché.

« Histoire du Salar : Au cours de son histoire géologique (fin du Pléistocène), l'altiplano bolivien comptaient deux grands lacs: le lac Ballivian au nord (emplacement de l'actuel lac titicaca et le lac Minchin au sud. Il y a environ 15,000 ans, les eaux du lac Minchin se sont évaporées lentement laissant une succession de dépôts de sédiments lacustres et minéraux drainés depuis les montagnes environnantes. Les Salars d'Uyuni et Coipasa se sont ainsi formés au cours des millénaires avec des couches calcaires en profondeur recouvertes d'une croûte de gypse et halite (sel) en surface. » (source internet)





Le départ était programmé à 5h afin d'être à temps sur le site pour le levé de soleil. Sauf que ...pas de conducteurs à l'heure prévue, ils roupillent toujours..apparemment ils ont un peu trop arrosé la soirée de la veille...c'est donc nous qui allons les réveiller...enfin partis, on rattrape le premier véhicule parti une demie heure avant nous, qui s'est manifestement planté dans une bute de terre au milieu de la route...les garçons sortent pour aider à déblayer...au final rien de grave, quelques bosses sur la tête.


Bref on est quand même arrivés à temps sur le site, frigorifiés par le froid mais ravis par la vue.
Vraiment un site exceptionnel, une étendue blanche aveuglante à perte de vue.
Nous faisons un détour par une des rares « îles » du Salar, petite colline de roche volcanique de quelques centaines de mètres, où des cactus géants se sont établis. L'ensemble donne un paysage vraiment hors du commun.
Le Salar d'Uyuni est aussi connu pour être un studio photo sans artifice, puisque le blanc offre un effet d'optique naturel et assez marrant.

Le tour du Salar se termine et on est déposé dans la ville d'Uyuni, assez glauque ! Nous attrapons alors directement un bus direction Potosi un peu plus au nord. Trois jours à Potosi et premier contact avec une ville Bolivienne.

Potosi (Bolivie)
Nous voilà encore à plus de 4000m d'altitude et on s'essouffle un peu dans les rues. Il fait encore très froid, surtout la nuit, alors que la journée, on cherche comme des lézards le moindre rayon de soleil pour se réchauffer.
               

Potosi a une histoire assez particulière et très liée à l'époque de la colonisation espagnole
Pendant 4 siècles, elle a été le nombril de l'Espagne coloniale. Elle est au pied de la montagne d'argent, le Cerro Ricco, qui recelait et recèle encore différents minéraux, dont de l'argent.
Les historiens estiment que l'Europe a reçu depuis 1545 et jusqu'à l'indépendance de l'Amérique du Sud, prêt de 50 milliards de dollars en lingot de Makukinas, les pièces d'argents frappées à Potosi (à la Casa de la Moneda). A son apogée, Potosi était une ville faste et luxueuse. Les bâtiments du centre historique en témoignent aujourd'hui, un peu décrépis cependant. Aujourd'hui, les mines sont toujours exploitées par les mineurs, qui ont crée des coopératives. Tous les quartiers du haut de Potosi, au pied de la montagne, sont consacrés aux mineurs. Ils ont leurs habitations et leurs échoppes.
Nous sommes allés visiter ces mines en compagnie d'un guide : Antonio, ancien mineur reconverti et sacré personnage.
 Avant la visite, ils nous a filé une combi de spéleo. Équipement non superflu pour se faufiler dans les tunnels étroits et sinueux. Comme la coutume le veut on est passé au marché des mineurs pour acheter des petits cadeaux (feuilles de coca, cigarettes, alcool à 96° à boire (oui, oui...), explosif et soda) à donner aux mineurs lors de la visite. Antonio a insisté pour que tout le monde goutte à tous ces bons produits naturels. On est restés deux heures et demie à se balader dans ce gruyère.
Après 10 minutes de descente on croise notre premier mineur, un homme âgé d'une cinquantaine d'années, en nage, qui porte sur son dos les 40 kg de son travail. Il remonte depuis plus de 2 heures, du niveau 16, le plus bas, à moins 450m. Nous croisons aussi des petits hôtels à offrandes et prières, dédiés à la Pachamama, la terre mère. Antonio nous fait l'exemple de la cérémonie et utilise la seule dynamite (un morceau ...ouf) qu'on avait acheté pour les mineurs en guise de démo. L'explosion nous a bien secoué et on faisait pas les malins. la sortie a été la bienvenue.



Tupiza (Bolivie)
Après 3 jours a Potosi, nous sommes redescendus vers la petite ville de Tupiza pour 3 jours. Chouette et paisible petite ville, entourée de canyons où nous avons fait des randos à pied et à cheval.

      





Tupiza est aussi connu pour être l'endroit où le célèbre pilleur de banques et de trains américain Butch Cassidy aurait été tué en 1908.

Nous sommes maintenant dans le belle ville de Sucre depuis mardi. Nous restons ici encore une semaine pour prendre des cours d'espagnol.

lundi 3 juin 2013

Santiago, Valparaiso et La Serena

On a donc atterri au Chili, à Santiago. Première étape pour notre passage de deux mois en Amérique du Sud. Santiago est une grande ville de presque 7 M d'habitants (Chili : 17 M d 'habitants), coincée entre la cordillère des Andes d'un coté et l’océan Pacifique de l'autre. 


Trois jours dans la capitale. Au programme : ballade dans les différents quartiers, le bellavista, quartier Bohème, le Barrio Lastaria ou le centre historique, tous avec une ambiance différente et agréable. On passe devant la maison de Pablo Neruda, le poète emblématique du Chili, on grimpe sur le Cerro San Christobal, montagnette qui permet une belle vue sur la ville et normalement sur la cordillère des Andes, mais que nous n'avons pas vu à cause de la pollution. On se ballade aussi au Mercado Centrale, qui, en plus de proposer des étales de poissons et fruits de mer, est le lieu où les Chiliens viennent déjeuner pour pas trop cher. Des tas de petits restos se font concurrence ici et proposent évidemment des produits de la mer tout frais. On retrouve aussi Thomàs, un Chilien que nous avions rencontré en Thaïlande, qui nous a fait faire un tour en périphérie de la ville et gouter au Pisco, l'alcool local.

Nous partons ensuite pour Valparaiso, à 115 km à l'ouest de Santiago et en bord de mer. La particularité de la baie de Valparaiso est qu'elle est constituée de 45 cerros (collines), encombrés de maisons de toutes les couleurs. De vieux funiculaires desservent les cerros à plusieurs endroits de la ville et permettent de prendre de la hauteur avec vue sur la mer. Dans la partie basse, la ville garde les restes d'une période fleurissante grâce à l'activité portuaire importante jusqu'en 1914, date de l'ouverture du Canal de Panama. On a passé trois jours bien sympas dans cette ville, a monter et descendre les collines pour explorer les rues, ruelles et les nombreux graphs qui colorent les murs. Ils sont autorisés et même soutenus pour éviter la prolifération des tags. Malgré l'ambiance bobo qui se dégage de certains quartiers, de nombreux bâtiments sont à l'abandon et donnent l'impression de se dégrader lentement. Là aussi, Pablo Neruda avait une maison, la Sébastiana, que nous visitons : premier aperçu de l'univers du poète.


Après 9 heures de bus nous arrivons à La Serena, plus au Nord. Sur le trajet, un vendeur de pâtisserie monte entre deux villages, et nous goutons aux Dulce de la Ligua, pâtisserie à base de caramel...un de chaque Por favor !
La Serena est une ville en bord de mer qui est le point de départ pour le Val del Elqui : Vallée ensoleillée au climat semi aride. Coin où la vigne pousse pour la production de l'alcool national, le Pisco (juridiquement qui est péruvien) et où le ciel est pure pour l'observation des étoiles. Avant d'aller gouter tout ça, nous partons nous promener dans la Serena et mangeons, sur les conseils d'un Chilien, à l'Oriente un resto fréquenté par des habitués, où les clients font la queue au juke box. Le resto s'est spécialisé dans le Completo, un sandwich très répandu au Chili : un double hot dog recouvert de tomate en dès, de choux émincé, de purée d'avocat et de mayo maison...un goût de reviens y...on en revient d'ailleurs à l'instant !


Depuis la Serena, on est parti deux jours dans la Vallée del Equi, à Vicuna plus précisément. Petite ville tranquille ou les habitants sont volontiers à vélo. On s'est enfoncés un peu plus dans la vallée, en allant jusqu'aux villages de Pisco de Equi et Horton pour la journée. Ballade dans les villages et sur des crêtes où les montagnes pellées recouvertes des cactus nous entourent...un bout de cordillère des Andes enneigé en fond d'écran. Le vallon est bien vert, irrigué par le Rio del Equi, couvert de vignes qui viennent d'être vendangées. Ballades, toujours accompagnés de chiens errants qui nous adoptent pour la journée, 4 pour aujourd'hui. 


 
Sur la route du retour, en arrivant à Vicuna, nous apercevons depuis le bus, un rodéo dans une arène. Le bus nous arrête. Une bonne heure de spectacle où les cavaliers, en tenue traditionnelle doivent bloquer la vachette à un endroit précis de l'arène. Puis, exercice du lasso pour attraper un cheval non débourré avant de le monter à cru et d'essayer de rester dessus. Une bonne dose de folklore et de tradition...les spectateurs ont l'air tous captivé et nous aussi. Ca donne envie de s'acheter un poncho tout ça ! Nous filons après ça à l'observatoire de Mamalluca ouvert au public. Le guide nous donne une lecture du ciel de l’hémisphère sud et nous observons certaines étoiles aux télescopes.



 On est de retour sur la Serena aujourd'hui, le ventre rempli de Completo, et nous partons demain pour San Pedro d'Atacama. 17 h de bus de nuit pour atteindre ce village, au cœur du Désert d'Atacama. Dernière étape avant notre passage en Bolivie.