mercredi 13 mars 2013

Casse tête Néo Zélandais : c'est rien qu'une histoire de moutons et de lapins.

Non non ...on ne s'est pas noyés dans un lac de montagne ou fait manger par.... un mouton on a juste pris notre temps !! du coup raconter un mois et demi...bein ça prend du temps et c'est long à lire ….donc si vous lisez pas jusqu'au bout on vous en voudra pas!!
Bon … on a quand même fait une petite devinette à la fin pour ceux qui suivent !!
Bonne lecture !

A notre arrivée en Nouvelle Zélande, on a passé deux semaines chez Goldie. Bien heureux de trouver chez elle un vrai lit après nos 10 jours de matelas gonflables (de plage !) en Australie.
Petits et gros bricolages au programme : nettoyage et pose de briques pour faire la terrasse, défrichage et débroussaillage de jardin, taille des arbres, préparation du bois pour l'hiver (10 stères rangées)...
Nous avons aussi profité de ce temps pour aménager correctement notre voiture avec le plus petit budget possible. On connaît maintenant parfaitement les magasins de seconde main de Christchurch.
La voiture appartenait à une famille anglaise qui a voyagé trois mois en Nouvelle Zélande en faisant du camping sous tente. Elle était donc fournie avec les sièges et aussi un peu d'équipement de camping (table, vaisselles et ustensiles de cuisine, draps, serviettes, couette et oreillers), ce qui nous a permis de faire pas mal d'économies. Après réflexion, nous avons décidé de garder les sièges pour nous permettre de la vendre plus facilement (ou pas...). On a donc du faire un aménagement permettant de les glisser sous la plate-forme du lit ce qui fait qu'on dort au niveau des fenêtres... pas désagréable cette chambre panoramique avec toit ouvrant...il faut juste rester souple pour arriver à se déshabiller.
Nos seuls achats ont été du bois pour la plate forme, deux matelas de mousse en 90cm que nous avons découpés au cuter pour faire un lit de 140 cm (on a bien pensé à Bruno!!!), quelques boites en plastique pour ranger la vaisselle et nos vêtements, une passoire, un économe et du tissu pour les rideaux. Le tout pour la modique somme de 90 dollars !

Nous avons aussi découvert un bout du Parc National « Arthur Pass » et les formations rocheuses de Castle Hill. On s'est amusés à circuler dans les sentiers au milieu du labyrinthe de rochers. Un super spot pour faire du bloc et où quelques voies sont équipées en mode psycho-bloc. Pour les non initiés c'est un mix entre la pratique du bloc ou l'on grimpe sans matériel et où la chute est amortie par un crach pad, et l'escalade.


Bref, tout ça pour dire qu’après deux semaines bien agréables chez Goldie, nous avons finalement réussi à décoller de Chrischurch pour visiter un peu ce pays. Assez rapidement, on comprend que l’élevage de moutons est définitivement l'une des premières ressources du pays. Ça grouille de tous les côtés... tondus ou laineux. A savoir qu'aujourd'hui il y a 8 moutons par habitant en Nouvelle Zélande...de quoi faire des pulls et des chaussettes pour tout le monde, et dans le milieu agricole, ils raffolent des chaussettes chaudes...

La première étape a été « Banks Peninsula » et plus précisément Akaroa, chez Paddy, une amie de Goldie. On enchaîne les belles rencontres !
La péninsule était l'emplacement de deux volcans maintenant éteints. Elle est donc entièrement volcanique et dessine de magnifiques fjords. Elle est connue aussi pour abriter des dauphins et de nombreux tours sont organisés pour les observer. Mais on n'a pas voulu donner nos 300 dollars pour l'excursion alors, nous, on a vu que les mouettes sur la plage !



Paddy habite seule une maison au milieu de 110 hectares (en fait toute la colline lui appartient), avec une vue plongeante sur la baie et la mer. Lovely... comme ils disent ici !
Elle était auparavant « farmer » avec son mari. Une ferme de moutons évidement. Maintenant elle travaille à la maison et vend des fournitures pour les agriculteurs (grillage, poteaux, …). Sa maison est entourée d'un jardin qu'elle a voulu essentiellement avec des arbres et plantes natifs de Nouvelle Zélande pour attirer les oiseaux. Ses chevaux et Sam le poney, se baladent librement dans son jardin et les canards font le va-et-vient entre la rivière et leurs enclos... un petit goût de paradis !
La vue depuis chez elle nous a un peu coupé le souffle en arrivant et encore plus quand elle nous a fait visiter sa maison et nous a spontanément proposé d'aller faire une ballade à cheval le lendemain. On a aussi travaillé chaque matin dans son jardin, rangé son bois et profité des après midi pour faire des balades dans la baie.



Après quatre jours chez elle, nous avons pris la route vers le sud en direction du lac Tepako, du lac Pukaki et du Mont Cook. Première vision de la région des lacs, des glaciers et des montagnes enneigées. On teste aussi pour la première fois notre Mobile ... Home et les cieux étoilés depuis la couchette.

Les paysages sont irréels : des lacs d'altitude d'un bleu glacier où se reflètent le Mont Cook et le reste de la chaîne des Alpes.
Le départ pour les randonnées autour du Mont Cook se fait depuis le village d'Aoraki. L'approche du site en voiture est un très beau souvenir. On est d'abord arrivés aux abords du lac Pukaki...où Olivier a fait quelques brasses. Nous l'avons ensuite longé par la gauche pendant 50 km avec toujours en visu le Mont Cook (3754 m) et le glacier Hooker, entre autres. Ce qui nous a frappé est le caractère désertique de la plaine. Il n'y a tout simplement aucune habitation et l'atmosphère est celle d'un no man's land avec de beaux contrastes de couleurs. On se disait que chez nous il y a bien longtemps que nous aurions investi la zone avec des habitations ou des industries, mais eux ils sont que 4,4 millions, avec la moitié de la surface de la France !



 Première mise en jambe avec la ballade jusqu'au Lac Hooker, une heure et demie depuis le camping. Une belle promenade au milieu de la végétation typique de Nouvelle Zélande (des Toï toï de grands plumeaux couleur sable, et de beaux buissons en dégradé de verts) sous un soleil brûlant. Nous arrivons au bord du lac et au pied du glacier, drôle d'impression d'être si prêt d'un glacier après une si courte ballade en fond de vallée et en ayant vu la mer la veille.
Le lendemain, levés 6h30 pour attaquer l’ascension du Mont Olivier (1975 m) en passant par le refuge Mueller, 100 m au dessous. Les trois heures d’ascension (1100m de dénivelé) se font dans un brouillard à couper au couteau. Toute la première partie de la rando est aménagée avec des escaliers en bois, ce qui nous a bien chauffé les quadriceps. La végétation ressemble à la notre, on aurait pu imaginer voir surgir une marmotte ou un chamois...mais les seuls animaux que l'on a vu sont des oiseaux, des Keas ou perroquets des neiges, au sommet. Il y a quand même un étage de décalage dans la végétation... quand nous étions au sommet, nous aurions pu imaginer être 1000 mètres plus haut chez nous.
Arrivés au refuge, on attend une « fenêtre météo » pendant une bonne heure pour avoir le panorama et découvrir les sommets alentours. Vers midi, le temps se découvre enfin et nous continuons la rando jusqu'au sommet où la vue à 360° est effectivement époustouflante.
Pendant la montée, nous entendons des départs d'avalanches gronder dans le vallon sans savoir vraiment d'où elles viennent. Je pars me cacher derrière ….un rocher (non mais je vous assure, le bruit faisait vraiment flipper surtout dans le brouillard!). Ça a bien fait rire Olivier. Bref...une fois au sommet on a pu les observer, sur le glacier d'en face, et certaines étaient assez impressionnantes.


Le lendemain nous partons en direction de Dunedin, plus au sud, sur la côte est. L'objectif du jour est de parfaire notre connaissance de la gamme de chocolat Cadburry que nous boulottons depuis notre arrivée en Australie. Nous visitons donc l'usine de fabrication en plein centre de Dunedin, ravitaillés régulièrement pendant la visite par le guide, si on répond bien aux questions. Notre anglais ne nous a pas permis d'être assez vif, c'est pas grave...on bave devant l'immense fontaine de chocolat et repartons avec quelques petits œufs...c'est bientôt Pâques après tout !
Nous filons après cela, rassasiés, vers la péninsule d'Otago, accrochée à Dunedin. Un lieu très sauvage et réputé pour observer des pingouins et albatros royaux, gratuitement cette fois ci. Il était trop tôt dans la journée pour voir les premiers, mais nous avons quand même pu voir les majestueux oiseaux jouer avec les vents et planer au dessus de nos têtes à l’extrême pointe de la péninsule.



Après ça, il ne nous reste que quelques kilomètres pour atteindre la région des Cattlins. La route sur la côte offre plusieurs points de vues pour observer des lions de mer...et toujours des champs à perte de vue qui grouillent de moutons.
C'est a Haldane, à l'intérieur du parc des Cattlins, à l'extrême sud de l'île que nous sommes accueillis en woofing chez Rata, Sheila, leurs trois enfants, les poules, les cochons, et les cinq chiens de travail...
Ils sont propriétaires d'une ferme de 6000 moutons et 300 vaches. Il faut nourrir les cochons et les poules, arroser le jardin chaque matin, remplacer des fenêtres cassées, faire un peu de peinture... mais surtout organiser la semaine de tonte.
Rata et Olivier partent rassembler les moutons éparpillés sur les 3000 hectares alentours et les ramènent proche de la ferme. Sheila et moi cuisinons chaque matin pour nourrir l'équipe des tondeurs. Je révise d'ailleurs la recette des « scones », un peu bourratifs mais tellement bon quand ils sortent du four !!



Nos après midi de libre nous permettent d'aller voir Curio Bay bien connue ici pour abriter une vingtaine de dauphins d'une espèce en voie de disparition, les dauphins Hector, et des pingouins aux yeux jaunes. Les dauphins sont ici tous les étés et ont pris l'habitude de s'approcher assez près des nageurs. C'est apparemment un des seuls endroits au monde où l'on peut « nager » avec des dauphins sauvages sans qu'ils soient nourris par l'homme. Je suis entré dans l'eau (Olivier) me faire quelques brasses à 16° avec mes potes les dauphins...


Je pensais pouvoir m'accrocher et surfer la vague sur leurs dos mais j'ai vite compris que l'on ne voyait ça que dans les zoos.
Juste de l'autre coté de la plage aux dauphins nous avons pu apercevoir exactement deux manchots : un petit et un adulte. C’était la première fois pour nous et ce qui nous a surpris c'est l'aisance avec laquelle ils se déplacent dans les rochers. Enfin... on a quand même attendu une demie heure avant que l'adulte ne bouge après son arrivée sur la plage. Alors là, les appareils photos des observateurs ont fusé, sa trajectoire a du durer 30 secondes... et il a disparu dans un buisson...fin du spectacle les mecs vous pouvez rentrer chez vous ! (c'était assez drôle) … Chouette moment quand même.

Nous randonnons aussi dans le parc des Cattlins où la végétation est particulièrement humide, des variétés de fougères assez impressionnantes, en arbres version palmiers et des sous bois aérés qui laissent passer le soleil. On s'attend à voir Gollum sortir de derrière un arbre. Ceux ci sont d'ailleurs remplis d'oiseaux, que l'on entend mais que l'on ne voit pas toujours. Mais un est plus curieux que les autres : le Rhipidure à collier. Il s'approche parfois de quelques centimètres de nous. Leurs chants nous imposent souvent la pause, juste pour le plaisir des oreilles.

Sheila nous amène visiter une partie de leurs quelques 4000 hectares (Marie a mis toute la semaine à s'orienter dans ce bazar!), où nous ne rencontrons aucun mouton puisque nous sommes sur une plage privée. L'endroit est juste... magnifique. Nous prenons le temps d 'explorer ce petit coin de paradis. L'eau est toujours aussi attirante mais tellement froide.
En plus d'être la semaine de la tonte, c'est la semaine où est organisé la soirée du club de rugby et l’élection du plus gros agneau. Le but étant de récolter de l'argent par la vente de maillot de rugby, de ticket de tombola et des agneaux de concours. On aurait bien aimé se ramener un petit maillot en souvenir mais question enchères ils ne rigolent pas pour le club et les maillots étaient au dessus de nos moyens. Et pour être dans l'ambiance nous mangeons notre premier « fish and chips » de l'île.

Nous quittons nos hotes après une semaine, direction le parc national de Fiordland.Après un stop à Invercagill pour se ravitailler, on monte se poser pour la nuit prés du lac d'Hauroko, après 37 Km de piste. Le lendemain, rando sur un sommet alentour qui nous offre une vue d'ensemble sur le lac et le Fiordland. Une belle ballade dans une forêt intacte.



Nous arrivons ensuite à Te Anau, petite ville paisible en bord de lac où nous récupérons des infos sur ce parc, qui est le plus grand de Nouvelle Zélande, et sur les itinéraires de randos. Les 100 km de cette route sans issue qui mène à Milford Sound sont grandioses. Elle circule à l'intérieur du fjord entourée d'une végétation luxuriante. On passe un tunnel et on découvre la mer enfermée dans cet immense canyon. La création des fjords par les glaciations successives ont dessiné un relief accidenté, avec des sommets atteignant plus de 2000m et des falaises au dessus de la mer de plus de 1200 m. on décide d'avoir un aperçu du fjord en bateau avec une ballade de presque 3 heures qui nous mène jusqu'à l'embouchure de la mer. Pour la première fois on utilise nos bonnets. Le vent qui s'engouffre depuis la mer de Tasman est violent.
 
On passe 3 jours dans ce parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO pour le découvrir au travers de plusieurs chemins comme le « Gertrude Track ». Toujours des paysages impressionnants avec souvent en fond de toile un glacier.



Bref c'est pas tout mais il faut retourner bosser...
Il est temps de remonter sur Queenstown où nous attend Jeremy dans son exploitation viticole « Mt Rosa » dans la Gibbston Valley. Jeremy était auparavant éleveur de mouton comme sa famille depuis plus de 150 ans. Pour différentes raisons il transforme la ferme et plante les premiers pieds de vigne en 2000. Il produit du vin blanc, rouge et rosé avec des cépages de Pinot Noir, Pinot Gris, Sauvignon Blanc, Riesling, Gamay, Pinot Blanc et Chardonnay. Pour l'anecdote sa famille a eu jusqu'à 40000 moutons !! joli score... non !
Toujours la même image quand nous arrivons, la belle propriété, le chien, le gros 4x4, le « oui oui la colline derrière est à moi aussi », et l’accueil de notre hôte avec le short et les bottes en caoutchouc. L'ambiance est tout de suite très détendue, et les blagues fusent dés le premier soir.
La carte de visite de Jeremy
 Au programme remise en état du jardin, nettoyage et démontage des gouttières, travail dans les vignes, tennis, piscine, oups ça c'est pas du travail. Et oui … sur la propriété il y a un terrain de tennis et la piscine donc on en profite !
Le cadre est idyllique, et nos après midi de libre nous permettent d'explorer les alentours.


Voilà pour nous...
bises à tous

Marie et Olivier


Devinette :

En nouvelle Zélande il y a 8 moutons par habitant et mille lapins pour un mouton.
Alors combien y a t il d'habitants, de moutons et de Lapins ?