L'arrivée aux Philippines a été un
peu rude. Arrivés à une heure du matin à l’aéroport de Clark au
nord de Manille. La correspondance pour la fameuse île de Palawan
est prévue pour le lendemain matin à 11h00. Nous pensions trouver
dans l’aéroport une zone de transit où se reposer. Mais non !
Pas de zone de transit...quand tu sors de l'aéroport tu peux plus
rentrer ! Que des sièges en plastiques dehors sous un hangar
devant l 'aéroport ! Sous surveillance de la police qui
veillait à ne pas laisser rentrer les voyageurs dans l’aéroport !
Au moins on était en sécurité ! Du coup on a fait une vraie
nuit blanche en regardant les va et vient des voyageurs! Pas
fermé l’œil avant le lendemain 15h00 une fois arrivés à Puerto
Princessa.
Bref, premier contact un peu «fatigué »
avec ce pays.
Mais une fois dans l'avion qui nous
mène à Palawan, le voyage commence ! De nombreux philippins
sont en vacances pour le nouvel an et en profitent pour partir sur
l'île. L'ambiance dans l'avion était particulièrement joyeuse. Les
gens rigolent et poussent des cris au moindre rebond de l’appareil...
au moins ça décontracte. Ils applaudissent en criant à
l’atterrissage...de vrais supporter. On avait jamais fait un vol
aussi festif ! Manquait plus que les colliers de fleurs à
l'arrivée sur le tarmac de Puerto Princessa. D’ailleurs l’aéroport
est tout petit. On est descendu de l'avion directement sur le bitume
et on a marché jusqu'au petit bâtiment qui fait office d’aéroport.
De là, commence la rue principale de Puerto qui mène 500 mètres
plus loin au centre ville. C'est la première fois qu'on a quitté un
aéroport à pied. La piste d’atterrissage et de décollage est
tellement intégrée à la ville de Puerto que les va et vient des
avions s'entendent partout en ville.
On découvre rapidement le moyen de
transport local de la ville : le tricycle ! une moto
encastrée dans une cabine qui, avec un peu d'imagination, peut
contenir jusqu'à 4 ou 5 personnes. On peut se déplacer comme ça
pour quelques pesos et en profiter pour respirer les fumées du pot
d'échappement qui s’engouffrent dans la cabine.
Après une petite sieste on fait la
promenade de reconnaissance habituelle. Nouvelle monnaie, nouvelle
langue, nouvelle nourriture, nouvelle religion. On se perd une fois
encore dans le marché local, au milieu des étales odorants de
poissons et de légumes. On en profite pour retirer de l'argent qui
nous suivra jusqu'à la fin du séjour aux philippines car il n'y a
pas d'autres lieux de retraits qui acceptent les cartes
internationales sur l'île.
Les habitants ont un anglais parfait
avec un accent à se demander s'ils ne sont pas un peu américains
sur les bords. Apparemment, l’héritage des USA est aussi dans
l'éducation. L'école est dispensée en anglais et la télé propose
de nombreux programmes anglophones.
Deux jours à Puerto sont suffisants.
La ville n'a pas un grand intérêt.
Nous partons à la journée dans les
îles de la baie d'Honda, au nord de Puerto Princessa. Premières
visions des fonds marins philippins....nous réalisons que ce que
nous avons vu en Thaïlande était bien pauvre comparé à ça. Il y
a évidemment des coraux morts mais nous découvrons quand même de
belles couleurs, de nouvelles formes et beaucoup de poissons. On ne
parle même pas des plages dessertes que l'on voit depuis le
bateau...des petits paradis ! Des bancs de sables blancs au
milieu de nulle part flanqués de quelques cocotiers ou de jungle.
Les gens qui partagent notre bateau
nous affirment que ce n'est rien comparé à ce qu'ils ont vu dans le
nord de l'île et à Coron !
Nous quittons ensuite Puerto Princessa
en direction de Sabang, petite ville en bord de mer sur la côte
ouest. Sabang est surtout connue pour être le point de départ de la
fameuse et très touristique rivière souterraine qui s'étend sur 8
kms et que l'on peut parcourir en kayak sur 1,5km. Pour se balader
dans cette grotte il faut un permis. Nous l'achetons à l'avance et
nous réservons un ticket pour le 1er janvier. Apparemment sans ça,
impossible d'avoir de la place. La ballade semble très
prisée...surtout par les philippins.
Sabang est aussi un petit village
tranquille bien agréable et tourné vers la mer, loin du bruit et de
l'activité de Puerto Princessa.
C'est ici que nous avons fêté le
nouvel an avec quatre autres français rencontrés dans notre guest
house. Nous n'avions rien programmé de spécial pour l'occasion, on
s'est un peu laissé porté et il se trouve que les propriétaires de
l'auberge nous ont invité à venir partager un buffet à minuit. On
a été très touché de voir avec quelle hospitalité ils
invitaient les clients de l’hôtel. Les filles de la famille ont
cuisiné toute la journée. Au menu : spaghettis à la
bolognaise, salade de pâtes, brochette de marshmallow /saucisses,
plateau de fruits et le fameux cochon de lait entier, embroché sur
un gros bambou ! Improbable ! On a du attendre que le prête
arrive pour le bénir avant de passer à table. Apparemment pour eux
la fête du nouvel an avait aussi un sens religieux.
Enfin... les hommes du village ont
quand même beaucoup bu aussi.
On a réalisé combien ils avaient bu
au matin. L'office de la rivière souterraine annonce que les tours
sont fermés à cause de la mer trop agitée. En regardant la mer
nous ne voyons pas trop de différence avec les autres jours !
On a finalement compris que l'alcool aidant, ils ont tous décidé de
prendre un jour de congé. Pas un bateau n'a navigué le 1 janvier
2013 sur la mer calme au large de Sabang ! Bref, la ville tourne
au ralenti ! Ce n'est pas cette fois que nous verrons la rivière
souterraine. Nous allons donc nous promener à la cascade qui se
jette dans la mer un peu plus loin. Les philippins jouent de la
guitare au pied de la chute et continuent à boire de la San
Miguel...certains ont l'air au plus mal mais l'ambiance est toujours
festive.
Sur le chemin du retour nous nous
arrêtons dans un petit resto ouvert pour manger. Ils nous annoncent
qu'il y a un buffet et que c'est gratuit. Toujours la salade de pâte
et les spaghettis bolo, ça doit être le menu de fête !
L'étape suivante a été Port
Barton...notre coup de cœur ! Un village de pêcheurs toujours
sur la côte ouest au nord de Sabang, accessible en bateau ou par une
piste. Nous y sommes venu en bateau depuis Sabang, trois heures de
Bangka, le bateau local, avec le bruit du moteur et les éclaboussures
d'eau de mer !
La situation géographique du village
le protège encore du tourisme de masse. Apparemment beaucoup de
voyageurs partent directement vers El Nido, la ville bien connue du
nord.
Nous on traîne un peu ici, le rythme
nous va bien...
Une française que nous avons rencontré
nous explique qu'elle a découvert les philippines en 1997 et que
Port Barton n'a pas tellement changé depuis !
Port Barton c'est une belle plage et
quelques rues sableuses derrière. Des petites échoppes épiceries,
appelées des sari-sari, quelques restos, une église, un atelier de
recyclage des noix de coco qui diffuse une drôle d'odeur dans les
parages et des pêcheurs. Tout autour c'est la jungle et la mangrove.
Aucune infrastructure importante ou imposante. Pour organiser une balade en bateau, il suffit de traîner un peu sur la plage et un « boat man » vient nous parler. Le pied quoi ! Vous décrire l'ambiance qu'il règne ici est difficile à faire passer. Tout est simple et tranquille.
Aucune infrastructure importante ou imposante. Pour organiser une balade en bateau, il suffit de traîner un peu sur la plage et un « boat man » vient nous parler. Le pied quoi ! Vous décrire l'ambiance qu'il règne ici est difficile à faire passer. Tout est simple et tranquille.
Un sari sari |
Ils ont aussi un stade couvert dans le
village, haut lieu de rencontres sportives. Les philippins raffolent
du basket. Apparemment il y a trois match pas semaine qui sont
disputés ici. Nous réaliserons ensuite que le moindre village ou
recoin de quartiers de l'île de Palawan possède un panier de basket
plus ou moins en forme. Très petits, petits et grands s'y retrouvent
régulièrement.
Nous partons là aussi à la journée
toujours avec les mêmes francais rencontrés quelques jours au
paravant, dans les îles voisines, pour des balades sous marines et
pour accoster sur des îles aux noms qui les résument bien :
tropical island, paradise island ou coconut island... Les excursions
démarrent à 9 h et nous sommes de retour pour 16h. La pause déjeuné
se fait sur une des petites îles de l'archipel ou les « boat
man » préparent le poisson frais du matin au barbecue
accompagné de riz et de salade. Sans aucun doute les produits sont
BIO !
Notre séjour aux philippines nous
rappelle combien l’électricité n'est pas une donnée évidente
pour tous le monde. Les villages ont certaines tranches horaires où
l’électricité est distribuée, sinon ils allument, quand ils en
n'ont un, un groupe électrogène.
Après quatre / cinq jours à Port
Baton nous nous rendons à l'évidence qu'il faut partir et continuer
notre route vers le nord ! Nous atterrissons donc ensuite à El
Nido, presque à l'extrême nord de Palawan. Le trajet se fait en
jeepney : les bus locaux, très colorés et toujours bondés.
Leur horaire de départ est assez aléatoire, souvent quand ils sont
sûr de ne plus embarquer de passager. Pour cela le notre a fait au
moins quatre fois le tour du village avant de décoller, un vrai
sketch.
Quand on évoque Palawan, El Nido est
souvent cité ! Le coin est connu pour être le départ pour
l'archipel de Bacuit au large et pour être un très beau site de
plongée. Après tout ce que nous avions entendu sur El Nido, nous
avons été un peu déçu à notre arrivée. La ville en elle même
offre peu d'intérêt et l’afflux touristique est beaucoup plus
net. Mais évidemment, le paysage de l'archipel au loin, dans et sur
la mer est tout simplement beau. Les formations calcaires rappellent
ce que nous avions vu à Tonsaï en Thaïlande. Nous partons là
aussi en bateau à la journée pour visiter les îles. Nous sommes
hébergés pour la première fois chez l'habitant dans une petite
maison tenue par une grand mère, mais le reste de la famille n'est
jamais loin. Encore une fois l'occasion d'observer à quel point les
Philippins sont proches de leur famille restreinte ou éloignée. Un
cousin, un oncle, une sœur passe dire bonjour ou donner un coup de
main. Cet endroit nous donne un peu l'impression d'être à la maison
et c'est bien agréable.
Après El Nido, direction l'île de
Busuanga au nord et plus particulièrement à Coron city. Le trajet
se fait dans une grande Bangka durant 7 longues et nauséeuses heures
(pour certaines). La trajectoire se dessine d'abord en pleine mer et
ensuite dans l'archipel des Calamians où l'eau est devenue aussi
lisse que le lac d'Esparon. Nous avons vu à quelques mètres de nous
des ailerons de gros gros mammifères que nous avons attribué
fièrement à une baleine et son baleineau.
A notre arrivée à Coron, on a tout de
suite regretté de ne pas être resté plus longtemps à El Nido ou
encore plus à Port Barton. La ville semble trop grande, bruyante, la
mer marron et mangée par des constructions anarchiques. Nous nous
réconcilions en trouvant là aussi un hébergement accueillant chez
l'habitant, une grand mère, Miss Lim et sa très grande famille qui
va et vient toute la journée. Les petits déjeuners chez miss Lim
sont au fils des matins de plus en plus copieux. Les premiers jours,
nous nous achetons nos propres provisions, quelques fruits, du thé
et des brioches, mais elle semble bien décidé à nous remplumer et
nous propose encore ce matin des saucisses, du jambon, de la papaye,
du beurre, des omelettes, des friands chinois au pork (mi sucré mi
salé) mais elle fait l'impasse sur le poissons frit (déjeuner
philippins) et on lui en est reconnaissant !...bref de quoi
tenir jusqu’à 16h sans problème !
Pour en revenir à Coron, même si la
ville n'est pas très reposante, nous savons que l'attrait principal
du coin se trouve dans l'archipel des Calamians à quelques coups de
pagaye d'ici. Plusieurs épaves de bateaux japonais sont accessibles
en plongée ou en snorkelling. Les coraux sont paraît-il dans
certains endroits souvent intacts et des tortues se baladent de ci de
là. C'est effectivement ce que nous avons pu vérifier par nous même
dès le lendemain...enfin les coraux, pas les tortues
malheureusement ! Nous nageons aussi dans les lacs de l'île de
Coron (à ne pas confondre avec la ville) aux eaux turquoises.
Le lendemain nous décidons de partir
visiter le reste de l'île de Busuanga en moto cross cette fois ci
car les routes aux abords des villes se transforment volontiers en
pistes caillouteuses au bout de quelques kilomètres.
Nous traversons des villages où les
habitants et tout particulièrement les enfants nous font de grands
signes d'aussi loin qu'ils nous aperçoivent. Encore une fois on est
bluffé par leur profonde gentillesse et leur envie de parler avec
nous.
Nous montons jusqu'au village de
Salvation à deux heures de moto et redescendons ensuite vers
Conception qui nous plaît particulièrement notamment car elle est à
20 minutes de Bangka de l'île déserte de Calanguyan, où le reef
est paraît il un des plus beaux des Philippines.
Nous nous résignons donc à l'idée
que nous n'irons pas traîner nos palmes par là bas car nous devons
rentrer pour rendre la moto et que nous avons louer notre chambre
pour plusieurs jours à Coron. Mais malheureusement 1km après
Conception nous crevons le pneu arrière ! Dommage ! En
même temps on commence à être habitué depuis le début du voyage
c'est juste la quatrième fois que ça arrive ! Sauf que cette
fois, le village ne compte qu'un petit « garagiste » pas
très équipé et que le temps est compté avant la nuit ! Nous
nous résilions donc au bout d'une heure et toujours pas de roue
gonflée à rester dormir ici ! Nous nous trouvons une petite
Guest House, chez « Ann and Mike » qui nous font une
petite place alors qu'ils affichent complet et qui nous organisent la
sortie du lendemain matin sur la fameuse île pendant que la roue
sera en cours de réparation ! Que demander de mieux!
Bref... tout va toujours bien pour
nous, on est en bonne forme.
Nous nous préparons à quitter les
Philippines très bientôt. Nous avons tout
particulièrement aimé Palawan, les magnifiques paysages et la
profonde gentillesse des gens.
Demain nous partons pour Manille et
samedi pour l'Australie en passant par Singapour.
Nous préparons aussi assidûment notre
passage en Nouvelle Zélande à la recherche de lieu de woofing.
On vous souhaite à tous une très
belle année 2013.
Bises
Olivier et Marie
3 commentaires:
J'ai bien cru un momment qu'ils s'étaient perdus en Indonésie ces deux là! Ouf ils vont pouvoir encore nous faire rêver avec des récits de ouf!!
Meilleurs voeux et bon trip 2013 :-)*
Bises, Denis
Feliz año à tous les 2!!! ça à l'air de bien se passer, tant mieux!!! profitez!! Et Palamwan, Sabang en particulier: je confirme, c'est superbe!! Des bises
Djamilia
Grosses bises à vous deux!!C'est un plaisir de vous lire et de partager avec vous ce super voyage!
Marion
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