San Pedro d'Atacama (Chili)
L'arrivée au matin à San Pedro
d'Atacama était impressionnante.
Le village est au milieu du désert, à
coté de la cordillère des Andes et à quelques kilomètres de la
frontière Bolivienne. Celle ci passe au pied du très beau volcan du
Licancabur, un cône parfait, qui signifie en Inca «le volcan du
peuple». Il fait une chaleur étouffante
en journée et un froid vif la nuit. Les maisons en adobe et les rues
en terre battue nous donnent l'impression d'avoir changé de pays.
Rue de l hôtel et volcan Licancabur |
Le désert d'Atacama et l'un des plus
aride au monde, il s'étale sur 320000 ha et est en moyenne à 2300m
d'altitude.
Nous sommes restés quelques jours à
San Pedro pour visiter les sites autour du village.
Nous posons nos sacs dans le petit
hôtel familial « Laskar », nom d'un volcan situé tout
proche et en éruption permanente.
Première journée sur le Salar
d'Atacama et la Llaguna de Chaxa. Un des sept secteurs de la
« Reserva Nacional Los Flamencos ». On observe pour la
première fois les flamants et nous sommes gâtés puisqu'ici trois
espèces se balladent : le Flamant de James, du Chili et le flamant
Andin.
Observer se déplacer doucement les flamants sur les fonds
rouges de la lagune, avec en arrière plan la blancheur du Salar et
la cordillère des Andes enneigée était vraiment chouette.
Nous poursuivons sur la Laguna
Miscanti, qui nous élève à 4350m d'altitude. Au bord de l'eau on
observe nos premières Vicunas (Vigogne), espèce de Lama et le plus
petit de la famille des camélidés. Il vit à l’état sauvage
contrairement au Lama et à l'Alpaga. Sa laine est de première
qualité.
Sur la route on s’arrête dans de
charmants petits villages où certaines maisons sont construites en
pierre blanche volcanique et découvrons dans l'église de San Lucas
la charpente ainsi qu'un escalier en bois de cactus.
Le lendemain, levé à 4h pour les
Geysers du Tatio (troisième plus grand cratère du monde) à 4320m
d'altitude, de manière à arriver très tôt sur le site, au moment
ou l'amplitude thermique est la plus grande. Il faisait moins 10°.
Certains geysers sont montés à plus de 3 mètres.
Le soir, un Barbecue s'organise à
l'hôtel, une vraie institution au Chili, toutes les occasions sont
bonnes pour se retrouver autour du feu. Saucisses, poulet, pièces de
bœuf et salade.
Nous partons aussi en bicyclette pour
la journée. On commence notre tour dans "Devil Canyon" et ses
formations rocheuses de couleur rouge, travaillées par l'érosion. A
la sortie du canyon on découvre une petite chapelle, blanchie à la
chaux, posée au milieu de ce désert humain.
Le soir nous nous
dirigeons, toujours en vélo, vers le site de la « Vallée de
la Luna » où les touristes affluent pour le coucher de soleil.
Un site assez exceptionnel et grandiose, toujours dans les tons ocre
et rouge. Dunes de sables et roches sculptées par l'érosion.
La remontée du Chili se termine donc à
San Pedro d'Atacama. Nous sommes à quelques pas de la frontière
Bolivienne et du site réputé du Salar d'Uyuni et du Sud Lipez au
Sud de la Bolivie. La cordillère des Andes nous sépare. Ces deux
sites se visitent facilement en excursion 4X4. Nous partons donc de
San Pedro pour 3 jours et les conducteurs nous déposerons dans la
ville d'Uyuni à l'issue du trip. Dans la nuit avant le départ, le
tonnerre gronde et il pleut sur San Pedro. On nous a pourtant rabâché
durant les quatre derniers jours qu'il ne pleut que quelques
millimètres par an dans cette région. Réveil en sursaut pour
ramasser les chaussures qui sont censées sécher dehors et on se
rendort en espérant que le temps s'améliore. Au matin, la neige a
plâtré les sommets et la frontière chilio-bolivienne est …
fermée !!!
les organisateurs du tour sont donc
obligés de trouver une solution alternative à l'annulation pure et
simple du départ. Ils proposent de passer la frontière plus au
nord, au niveau d'Ollague et de redescendre ensuite vers le Sud Lipez
pour rejoindre le premier refuge, une fois du côté bolivien. Cela
supprime donc la visite de certains lieux situés juste après la
frontière. L'ensemble du groupe se décide à partir car les
perspectives de réouverture dans les jours à venir ne sont vraiment
pas certaines.
Le Sud Lipez et le Salar d'Uyuni (Bolivie)
La première journée a donc été très
roulante...on a enchaîné une belle douzaine d'heures de route (dont
dix sur piste) pour rejoindre le refuge d'altitude à 4300 m en plein
milieu du Sud Lipez.
Le Sud Lipez est une région des hauts plateaux (moyenne d'altitude à 4000m) au sud du Salar d'Uyuni. Région quasi désertique où la tectonique est active : volcans encore en activité, geysers, sources géothermiques...
Le groupe et réparti en trois
véhicules 4X4. Nous faisons connaissance avec notre
conducteur-guide, Walter, et nos compagnons de 4X4, une allemande et
un couple de brésilien d'origine japonaise.
On se réveille le lendemain, proches
de la Laguna Colorada, aux teintes rose et rouge. On retrouve les
variétés de flamants rose qui fouillent le sol de l'eau à la
recherche de crustacés. Le froid est très vif et nous
empilons toutes les couches chaudes de notre sac de voyage.
Cette deuxième journée nous fait remonter le Sud Lipez vers le nord en traversant des déserts et des lagunes, sur fond de cordillère (volcans) enneigée. On vous laisse regarder les photos qui parlent d'elles mêmes...
Cette deuxième journée nous fait remonter le Sud Lipez vers le nord en traversant des déserts et des lagunes, sur fond de cordillère (volcans) enneigée. On vous laisse regarder les photos qui parlent d'elles mêmes...
Le dernier jour est consacré à la
visite du Salar d'Uyuni. le plus grand désert de sel du monde,
environ 10 000km2. C'est aussi la plus grande réserve de lithium
exploitable au monde. Vestige d'un lac d'eau de mer, le lac Minchin,
asséché.

Le départ était programmé à 5h afin d'être à temps sur le site pour le levé de soleil. Sauf que ...pas de conducteurs à l'heure prévue, ils roupillent toujours..apparemment ils ont un peu trop arrosé la soirée de la veille...c'est donc nous qui allons les réveiller...enfin partis, on rattrape le premier véhicule parti une demie heure avant nous, qui s'est manifestement planté dans une bute de terre au milieu de la route...les garçons sortent pour aider à déblayer...au final rien de grave, quelques bosses sur la tête.
Bref on est quand même arrivés à temps sur le site, frigorifiés par le froid mais ravis par la vue.
Nous faisons un détour par une des
rares « îles » du Salar, petite colline de roche
volcanique de quelques centaines de mètres, où des cactus géants
se sont établis. L'ensemble donne un paysage vraiment hors du
commun.
Le Salar d'Uyuni est aussi connu pour
être un studio photo sans artifice, puisque le blanc offre un effet
d'optique naturel et assez marrant.
Le tour du Salar se termine et on est déposé dans la ville d'Uyuni, assez glauque ! Nous attrapons alors directement un bus direction Potosi un peu plus au nord. Trois jours à Potosi et premier contact avec une ville Bolivienne.
Potosi (Bolivie)
Nous voilà encore à plus de 4000m
d'altitude et on s'essouffle un peu dans les rues. Il fait encore
très froid, surtout la nuit, alors que la journée, on cherche comme
des lézards le moindre rayon de soleil pour se réchauffer.

Potosi a une histoire assez
particulière et très liée à l'époque de la colonisation
espagnole
Pendant 4 siècles, elle a été le
nombril de l'Espagne coloniale. Elle est au pied de la montagne
d'argent, le Cerro Ricco, qui recelait et recèle encore différents
minéraux, dont de l'argent.
Les historiens estiment que l'Europe a reçu depuis 1545 et jusqu'à l'indépendance de l'Amérique du Sud, prêt de 50 milliards de dollars en lingot de Makukinas, les pièces d'argents frappées à Potosi (à la Casa de la Moneda). A son apogée, Potosi était une ville faste et luxueuse. Les bâtiments du centre historique en témoignent aujourd'hui, un peu décrépis cependant. Aujourd'hui, les mines sont toujours exploitées par les mineurs, qui ont crée des coopératives. Tous les quartiers du haut de Potosi, au pied de la montagne, sont consacrés aux mineurs. Ils ont leurs habitations et leurs échoppes.
Les historiens estiment que l'Europe a reçu depuis 1545 et jusqu'à l'indépendance de l'Amérique du Sud, prêt de 50 milliards de dollars en lingot de Makukinas, les pièces d'argents frappées à Potosi (à la Casa de la Moneda). A son apogée, Potosi était une ville faste et luxueuse. Les bâtiments du centre historique en témoignent aujourd'hui, un peu décrépis cependant. Aujourd'hui, les mines sont toujours exploitées par les mineurs, qui ont crée des coopératives. Tous les quartiers du haut de Potosi, au pied de la montagne, sont consacrés aux mineurs. Ils ont leurs habitations et leurs échoppes.
Nous sommes allés visiter ces
mines en compagnie d'un guide : Antonio, ancien mineur
reconverti et sacré personnage.
Avant la visite, ils nous a filé une combi de spéleo. Équipement non superflu pour se faufiler dans les tunnels étroits et sinueux. Comme la coutume le veut on est passé au marché des mineurs pour acheter des petits cadeaux (feuilles de coca, cigarettes, alcool à 96° à boire (oui, oui...), explosif et soda) à donner aux mineurs lors de la visite. Antonio a insisté pour que tout le monde goutte à tous ces bons produits naturels. On est restés deux heures et demie à se balader dans ce gruyère.
Après 10 minutes de descente on croise notre premier mineur, un homme âgé d'une cinquantaine d'années, en nage, qui porte sur son dos les 40 kg de son travail. Il remonte depuis plus de 2 heures, du niveau 16, le plus bas, à moins 450m. Nous croisons aussi des petits hôtels à offrandes et prières, dédiés à la Pachamama, la terre mère. Antonio nous fait l'exemple de la cérémonie et utilise la seule dynamite (un morceau ...ouf) qu'on avait acheté pour les mineurs en guise de démo. L'explosion nous a bien secoué et on faisait pas les malins. la sortie a été la bienvenue.
Avant la visite, ils nous a filé une combi de spéleo. Équipement non superflu pour se faufiler dans les tunnels étroits et sinueux. Comme la coutume le veut on est passé au marché des mineurs pour acheter des petits cadeaux (feuilles de coca, cigarettes, alcool à 96° à boire (oui, oui...), explosif et soda) à donner aux mineurs lors de la visite. Antonio a insisté pour que tout le monde goutte à tous ces bons produits naturels. On est restés deux heures et demie à se balader dans ce gruyère.
Après 10 minutes de descente on croise notre premier mineur, un homme âgé d'une cinquantaine d'années, en nage, qui porte sur son dos les 40 kg de son travail. Il remonte depuis plus de 2 heures, du niveau 16, le plus bas, à moins 450m. Nous croisons aussi des petits hôtels à offrandes et prières, dédiés à la Pachamama, la terre mère. Antonio nous fait l'exemple de la cérémonie et utilise la seule dynamite (un morceau ...ouf) qu'on avait acheté pour les mineurs en guise de démo. L'explosion nous a bien secoué et on faisait pas les malins. la sortie a été la bienvenue.
Tupiza (Bolivie)
Après 3 jours a Potosi, nous sommes
redescendus vers la petite ville de Tupiza pour 3 jours. Chouette et paisible petite ville, entourée de canyons où nous avons fait des randos à pied et à cheval.

Tupiza est aussi connu pour être l'endroit où le célèbre pilleur de banques et de trains américain Butch Cassidy aurait été tué en 1908.
Nous sommes maintenant dans le belle ville de Sucre depuis mardi. Nous restons ici encore une semaine pour prendre des cours d'espagnol.
Tupiza est aussi connu pour être l'endroit où le célèbre pilleur de banques et de trains américain Butch Cassidy aurait été tué en 1908.
Nous sommes maintenant dans le belle ville de Sucre depuis mardi. Nous restons ici encore une semaine pour prendre des cours d'espagnol.